Tarare est une ville du département du Rhône située à 40 km au nord-ouest de Lyon. Construite dans les vallées des rivières, la Turdine et le Taret, la ville gagne peu à peu les collines qui l’entourent. Cependant, la campagne est largement préservée, le tiers de la commune demeure boisée. Les randonneurs, qu’ils soient à pied, à cheval ou en VTT profitent ainsi admirablement des sentiers balisés. Les espaces verts à l’intérieur du centre urbain sont aussi nombreux et de qualité à l’instar du parc Thivel. Ce tourisme vert complète l’offre constituée par deux monuments historiques (tour de la Prébende des Martin, XVe siècle et usine J.B. Martin, XIXe siècle) et les édifices cultuels (chapelle de Bel-Air, église Saint-André et église Sainte-Madeleine). 11 048 habitants ont été recensés par l’Insee en 2017.
Un peu d’histoire
Tarare doit son développement et sa renommée internationale à l’introduction et à la fabrication de la mousseline au XVIIIe siècle par George Antoine Simonet. Plus tard, au XXe siècle, la production du voilage a fait de Tarare la capitale du rideau. Tout en s’appuyant sur l’industrie textile (tissage, broderie, ennoblissement…), l’économie se diversifie avec notamment l’agroalimentaire, les revêtements de sol, la construction navale de plaisance et la mécanique. Des entreprises phares comme Gerflor ou Meta font résonner le nom de Tarare bien au-delà des frontières. En milieu rural, les habitants vont chercher les équipements, commerces et services dans leur chef-lieu de canton dont l’attractivité est ainsi renforcée. La situation de Tarare correspond tout à fait à ce constat.
L’histoire de la ville est donc incontestablement liée à celle de son industrie textile (la mousseline, le voile…). Ce n’est qu’une toute petite ville à la Révolution, d’à peine 3 000 habitants. Tarare doit son expansion à sa position de voie de communication et à son eau douce jaillie des montagnes granitiques.
Elle atteint les 15 000 habitants dans la deuxième moitié du XIXe siècle, elle est alors « cité des mousselines ». Avec l’arrivée des fibres artificielles puis synthétiques, elle devient « capitale du rideau » dans la deuxième moitié du XXe siècle, la population oscillant autour des 12 000 habitants. Au début du XIIe siècle, la puissante abbaye de Savigny fonde le Prieuré de Tarare. Jusqu’à la Révolution, les habitants, principalement des tisserands en toile, des tanneurs, des cordonniers, des petits marchands et des aubergistes, dépendent ainsi de ce fief ecclésiastique.
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, un homme, George Antoine SIMONET lance Tarare dans une formidable aventure : la mousseline, tissu de coton fin et léger. En introduisant sa fabrication, il déclenche le développement et la postérité de la ville.
Un siècle plus tard, un autre homme, Jean-Baptiste MARTIN contribue à son tour à l’essor de la commune en créant une manufacture de peluches et velours.
À partir des années 1970, l’industrie textile vit des moments difficiles. Une diversification économique est engagée tardivement (mécanique et agroalimentaire).
Les municipalités successives et les structures intercommunales poursuivent l’embellissement de la ville et la rendent de plus en plus attrayante.
Le tissu associatif est dense
La ville de Tarare possède un tissu associatif riche et diversifié composé de plus de 200 associations actives, répertoriées dans différents domaines d’activités : sport, culture et socio-culturel, sanitaire et social etc…
Un jumelage
Le jumelage avec la ville allemande Herrenberg depuis 1960, des contacts avec la région italienne d’Émilie Romagne, des rencontres culturelles avec des pays de l’Est, des échanges commerciaux mondiaux permettent à Tarare de regarder constamment vers l’extérieur.
Les quartiers de Tarare
La ville est composée de 8 quartiers. Les « maisons de quartiers » sont constituées en association loi 1901 et propose des animations et des services pour les personnes de leur quartier.
Patrimoine
Tour de la prébende des Martin ou Tour du Château.
Cette tour de la fin du XVe siècle porte le nom du curé qui l’a fait construire. Elle est située dans le quartier ancien de la ville, le quartier du Château. Elle se structure autour d’un remarquable escalier en colimaçon qui dessert cinq niveaux. Les ouvertures sont encadrées par de belles pierres dorées. Principal témoin de l’époque de la Renaissance à Tarare, elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Restaurée au début des années 1980 par la Ville, la tour du château est le siège de la société d’histoire et d’archéologie des monts de Tarare.Elle peut se visiter lors des permanences tenues par cette association et surtout lors des Journées du Patrimoine en septembre.
Au premier coup d’œil, l’église Saint-André se remarque par son architecture hybride.
Une juxtaposition de deux édifices réalisés à des époques différentes. Une église classique orientée Est-Ouest construite vraisemblablement au XVIIIe siècle avec quelques éléments d’édifices antérieurs et restaurée dans les années 1820. Elle aurait dû être démolie vers 1870 pour laisser place à une nouvelle église. Mais la guerre de 1870 stoppe le projet. Un raccordement est simplement effectué. Entre 1963 et 1967, cette portion est aménagée avec démolition de la partie non affectée au culte (salle du théâtre de Saint André), édification d’une façade et d’un nouveau clocher et reprise du raccordement des deux espaces cultuels. Une église néogothique orientée Nord-Sud édifiée selon les plans de l’architecte diocésain Tony DESJARDINS entre 1866 et 1870. De 1971 à 1986, des travaux de réfection (couverture, façades et vitraux) donnent un éclat de jeunesse à cette église également appelée église du château. À l’intérieur, prennent place un certain nombre d’œuvres d’art comme le retable en bois doré du XVIIe siècle.
Avec ses colonnes, l’église Sainte-Madeleine rappelle l’architecture grecque.
L’architecte POLLET construit de 1825 à 1827 cet édifice à l’emplacement d’une chapelle et du cimetière. Un autre architecte, FEUGA, la termine en 1856 avec l’édification de la façade et des tours. Cette église offre de nombreuses œuvres à l’intérieur notamment l’orgue de CAVAILLÉ-COLL et les statues de Jean BONNASSIEUX (Mater Dolorosa, statue du Sacré Cœur…). En 1996 et 1997, d’importants travaux de rénovation intérieure et des façades embellissent l’église Sainte Madeleine. Puis, en 2006, la corniche a été restaurée.
Depuis plusieurs siècles, un lieu de culte est consacré à la Vierge Marie sur la colline de Bel-Air.
Au XVIIe siècle, à la place d’un autel et d’une statue de la Vierge, est édifiée une chapelle sur la colline de Bel Air dominant la ville de Tarare. Mais les vicissitudes du climat endommagent le bâtiment. En 1755, la reconstruction est autorisée par le cardinal de TENCIN. Et le 28 août 1757, le curé VALFORT bénit le nouvel édifice religieux.
Dans les années 1830, plusieurs aménagements sont réalisés :
- 1834 : installation d’une cloche
- 1836 : mise en place du chemin de croix
- 1837 : construction d’un calvaire.En 1890, la générosité de l’industriel Émile THIVEL permet une première restauration. Trente ans plus tard (1919-1920), une rénovation complète est engagée par les frères BROCA.
Après le bombardement du viaduc en août 1944, les vitraux sont restaurés l’année suivante par le Père DEAL. Propriété de l’hôpital de Tarare jusqu’en 1974, la chapelle Notre-Dame-de-Bel-Air appartient depuis à une association à but non lucratif « Les Amis de Bel-Air ». Cette dernière est chargée de son entretien. Elle a effectué la réfection du clocher et de la sacristie, la consolidation de la charpente, l’électrification des cloches, l’étanchéité des vitraux et l’installation du chauffage. Depuis le 8 décembre 1999, la chapelle est mise en lumière grâce à 20 projecteurs.
L’entrée ouest de Tarare est marquée par un ouvrage d’art, élevé dans les années 1860 pour le passage du chemin de fer.
De 1863 à 1866, est construit le viaduc de Tarare permettant la liaison ferroviaire Lyon – Roanne. Ses caractéristiques : longueur : 373 m ; 20 arches de 12 m d’ouverture, 1 centrale de 29,6 m ; hauteur maximum (au-dessus du lit de la Turdine) : 26 m ; en pierre de taille en provenance de Bully et de Villebois.
Le 28 août 1944, le viaduc est bombardé par la Royal Air Force. Aucune de la vingtaine de bombes larguées ne l’a atteint, ne causant que des blessures légères à deux ouvrières travaillant dans des usines à proximité.
Après des décennies de pourparlers, le barrage de Joux est construit sur la Turdine entre 1901 et 1904 pour alimenter en eau, particulièrement douce, les industries textiles.
Inauguré en juin 1905, il a une capacité de 740 000 m3 pour une superficie avoisinant les 11 hectares. Cette dernière est portée à 1 100 000 m3 en 1951 après surélévation du mur de retenue de 3,5 m, atteignant alors la hauteur de 31 m (y compris les fondations).
D’importants travaux de confortement sont réalisés au début des années 1980. Outre sa dimension économique, le barrage est apprécié pour son côté loisirs comme lieu de promenade et de pêche.
Parcs et jardins
La Ville dispose de nombreux espaces verts aménagés :
Parc Thivel
Avec une superficie de 7 hectares, le parc Thivel situé entre la rue Radisson et le Boulevard du Commandant Thivel, constitue une bouffée d’oxygène à proximité du Centre Ville.
Square Aristide Briand
Avec une superficie de 3 800 m², le square Aristide Briand est situé à proximité de la salle des Fêtes et de la Gare. Il est doté d’espaces gazonnés ombragés par des arbres, d’un jeu pour les petits, de bancs publics et il est équipé de toilettes publiques.
Parc Bonnet
Avec une superficie de 3 000 m², ce petit endroit de verdure, situé au cœur de la ville, à proximité de l’Avenue Charles de Gaulle, est équipé d’une aire de jeux pour les petits, d’un kiosque, de bancs publics et de toilettes publiques.
Le jardin de la Halle
Avec une superficie de 1 130 m², ce jardin paysager est situé en plein cœur du Centre Ville et à proximité immédiate du Cinéma et de la Halle des Marchés. Ce jardin est avant tout un espace ludique où les flâneurs prendront le temps tout simplement.
Clos Charvet
Avec une superficie d’un hectare, le Clos Charvet, situé Boulevard Garibaldi, est un parc ombragé par de multiples espèces d’arbres qui, le soir, sont mis en valeur par un éclairage ornemental. Il est doté de nombreux équipements : aires de jeux pour petits et adolescents, terrain de pétanque, kiosque, bancs publics.
Square Maurice Berger
Cet espace de 400 m² marque l’entrée Ouest de la ville. Ses massifs de fleurs annuelles, plantées sur fond de verdure, accueillent le visiteur tandis que quelques bancs disposés sous les arbres en pleine croissance, permettent au promeneur de s’arrêter. En 2000, la place Maurice Berger est créée mais le nom usuel est square Maurice Berger.
Square du Vert Galand
En 1962, la Ville devient propriétaire d’une parcelle triangulaire à l’angle de la RN7 et du boulevard Garibaldi. Elle y crée un jardin d’enfants nommé “square du Vert Gal